Pourquoi vous parler de prévention, protection? Enfin! On sait tout sur tout, on a fait le tour de la question non?
Non!
Comme je le rappelais içi, c’est malheureusement toujours d’actualité. Je vous propose donc dans ce billet de parcourir avec moi quelques bases sur la question du VIH et du SIDA. Et aussi, au passage vous proposer de tester vos connaissances sur quelques cas pratiques.
Exploration
D’abord : Connaître l’ennemi
Étape 1- C’est quoi la différence entre le VIH et le SIDA?
Malgré le temps qui passe, sur le terrain on rencontre encore beaucoup cette question aussi bien de « jeunes » que de « moins jeunes ».
Le VIH c’est un virus: le Virus d’Immunodéficience Humaine. Une personne qui à le VIH dans son sang est séropositive au VIH. Parfois on dit qu’une personne est séropo’ pour dire qu’elle a le VIH, mais c’est un abus de langage.
Si le VIH prolifère dans le corps d’une personne jusqu’à affaiblir très fortement ses défenses immunitaires, alors cette personne peut développer le SIDA (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise) : une maladie.
Les dernières avancées en promotion de la santé concernant le VIH et le SIDA.
Étape 2 – Les moyens de transmissions
Pour toute transmission de virus il faut:
- Une porte d’entrée
- un agent contaminant
Pour le VIH:
- les portes d’entrée sont les muqueuses et les plaies
- les agents contaminants sont certains fluides corporels
C’est important de les connaître pour se protéger et protéger les autres en toute tranquillité.
Les fluides corporels qui peuvent transmettre le virus n’ont pas changé, ce sont toujours :
- le sang
- le sperme
- les secrétions vaginale
- le lait maternel
Pas plus, pas moins.
Puis, riposter dans la pratique:
Quelle vigilance dans les pratiques non sexuelles?
Le principe de base est simple :
Tout ce qui lèse ou pénètre la peau doit être stérilisé ou à usage unique.
Donc il faut être vigilant avec le matériel d’injection, de tatouage, de piercing… Et ce aussi bien dans une pratique professionnelle que dans des pratiques personnelles.
Ainsi, dans les usages de drogues on peut utiliser des outils de réduction des risques :
- les kit à usage unique d’injection disponibles en pharmacie
- les roule-ta-paille pour la consommation de substances par le nez
- les embouts à usage unique pour les pipes à crack
elle vigilance dans la vie sexuelle, érotique et les contacts sexuels?
Avec une/des personnes séropositive au VIH ou dont je ne connais pas le statut sérologique et/ou si je suis séropositif / séropositive au VIH:
Toute pénétration impliquant une bouche avec des lésions (aphte, abcès,…), un vagin, un anus ou un autre orifice doit être protégée.
Les moyens de protection physique sont :
- préservatif externe (capote, préservatif masculin) avec du lubrifiant intime
- préservatif interne (préservatif féminin) avec du lubrifiant intime
- gants avec du lubrifiant intime, pour une pénétration avec les doigts
- digue buccale avec du lubrifiant intime sur la vulve et/ou l’anus
Qu’on jette (à la poubelle hein 😉 ) et remplace par un nouveau à chaque changement de partenaire et/ou d’orifice (tout est à usage unique).
Protection physique : l’importance de l’entraînement!
Ce sont des barrières physiques.
Pour chacun de ces moyens de protections, je vous conseille très fortement de vous entraîner avant de l’utiliser avec un partenaire. Ça vous permettra d’être à l’aise le moment venu et d’être pleinement présent au partage avec votre partenaire.
Pour vous entraîner je vous invite à prendre du matériel de prévention préservatif, digue buccale, lubrifiant, etc…) dans une association près de chez vous et à tester.
Comment ça s’ouvre? De quel côté ça se met? Comment ça se passe dans le noir?…
Une fois à l’aise, vous aurez l’embarras du choix pour les préservatifs, gants, digues buccales pour trouver la marque, la matière, la taille, la couleur et le goût qui vous convient le mieux.
Vous pourrez ainsi être complètement dans la relation à l’autre et non parasité par l’usage de l’outil lorsque le moment sera propice.
La protection médicamenteuse
Il existe un moyen de se protéger en prenant un médicament selon des modalités très précises avant et après une prise de risque.
Je vous en parle de manière plus approfondie dans ce post : ça mérite vraiment qu’on s’y arrête.
Un petit quiz pour que vous puissiez voir si vous avez bien suivi :
Enfin… Jouir
Oui, une fois que nous savons qu’on a pris soin de soi, de l’autre… on peut s’abandonner.
Et je vous vois, l’air dubitatif.
Içi, ce préservatif qui « étrangle »…
Là, cette digue buccale tue-l’amour…
Cette chose qui fait que l’on ne sens pas « l’énergie de l’autre »…
Tout peut rester sexy… si on en a envie.
Et si on est à l’aise avec les moyens de protection.
Pour en savoir plus, la formation en ligne d’éducation sexuelle pour adultes est faite pour vous. Je vous y parlerais de présentions mais aussi de plaisir, de société, de stéréotypes, d’égalité, de liberté, d’anatomie, de littérature, d’architecture, de physiologie et d’érotisme…
C’est éclectique et joyeux, tout ce qui constitue la sexualité.
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